Les îles Açores du Portugal sont toujours un paradis sauvage

Mes pieds s'accrochent à un minuscule rebord. Je saisis une affleurement précaire avec ma main gauche tout en se précipitant pour une prise substantielle avec ma droite. Après une montée de quatre heures à travers un environnement extraterrestre de formations de lave entouré de bruyère violet pâle et de fougères délicates, je suis 7 500 pieds en haut du mont Pico. Je peux voir le sommet un gouffre rocheux à venir. À l'approche, la pierre sous mes mains devient plus chaude et les sifflets à la vapeur d'une fissure près de ma tête. J'ai l'impression de grimper une vaste bête préhistorique: après avoir traversé les énormes rochers gris de ses vertèbres et les muscles lisses du magma ondulé, j'ai atteint sa couronne soulevée.

J'ai visitéles AçoresAu cours des six dernières années, retiré encore et encore par les paysages épiques et la mer de couleur saphir, reconnaissant que cette partie merveilleuse et verte de la planète n'ait pas encore été conquise par l'humanité. Mais, comme la plupart des visiteurs, je me suis aventuré rarement au-delà de São Miguel, la plus grande île, avec sa capitale coloniale, Ponta Delgada, et presque un paysage par parc de collines couvertes d'hydratgea et de lacs de cratère. Plus loin dans l'Atlantique, il y a un plus sauvageîles, chacune aussi différente que les planètes dans un système solaire, du paysage lunaire recouvert de lave du pico auAvatar- Flores, où les cascades plongent des centaines de pieds sur des falaises vertes.

Les neuf îles sont nés devolcans, minuscules atolls de lave noire émergeant des profondeurs de l'Atlantique. Aucun peuple ou animal autre que les oiseaux ne vivait sur l'archipel jusqu'à ce que les explorateurs portugais le découvrent au début du XVe siècle et le peuplent de gentry mineure, de serviteurs sous contrat, d'esclaves et de prisonniers qui ont le choix entre la prison et l'exil. Vivant dans la place le plus à l'ouest de l'Europe, les habitants des îles ont un calme intérieur né de face aux éléments.

Pico est un vol de 45 minutes de Ponta Delgada. De l'air, il ressemble à une partie d'une carte au trésor, un îlot circulaire dans la mer Cerulean. Lorsque je rencontre mon guide, Daniel Pena, juste avant le lever du soleil, la montagne est teintée de rouge dans la lumière pâle de l'aube. Calme et tranquillement encourageant, Pena fait une randonnée sur les pentes raides aussi en douceur que s'ils étaient un trottoir de banlieue, tandis que je grimpe, disgracieux, à côté de lui. Il s'avère que le trekking n'est pas son seul talent. «Je joue du saxophone», dit-il. «Je viens de fonder le premier groupe de jazz de l'île. Beaucoup de gens ici sont musicaux. Je pense aprèsCuba, Cape Verde et Irlande, nous sommes le quatrième endroit le plus musical au monde. La bonne chose à propos de vivre dans un endroit où il ne se passe pas grand-chose, c'est que vous avez tout le temps du monde pour faire ce que vous voulez.

Au moment où nous atteignons le premier plateau, la montagne jette une ombre triangulaire à travers le pays en dessous. Des nuages ​​blancs doux flottent sous nous, au-dessus des vignobles verts, sillonnant des murs en pierre noire et des cratères sombres de plus de 200 volcans. La vue depuis le sommet est encore plus spectaculaire, une carte satellite des autres îles qui composent ce coin des Açores: de Faial, où transatlantiqueyachtLes équipages se rassemblent pour une touche finale de terrain, à São Jorge, une forme mince teintée de surf.

Avec ses volcans, Pico est connu pour son vin - les vignobles âgés de 550 ans sont unSite du patrimoine mondial de l'UNESCO. Fortunato Garcia, une professeure d'art qui se déroule en tant que vigneron, m'invite à boire un verre à sonAdega,Un entrepôt de pierre rustique au bord du vignoble familial. Le mur arrière est bordé de barils de vin vieillissant, mais la pièce maîtresse est une table en bois de 13 pieds de long flanquée de chaises dépareillées. Ces Adegas - ainsi que les minuscules églises avec des intérieurs peints brillamment que vous trouvez dans chaque village - sont le point de rencontre et la colle sociale qui maintiennent ensemble la petite communauté de Pico.

«Tout le monde sur l'île possède un vignoble», explique Fortunato. «C'est la tradition que les gens viennent aider à la récolte, puis viennent à l'Adega et aident à boire. Il n'y a pas si longtemps, les gens donnaient même aux enfants quelques gouttes de vin dans leur lait.»

Fortunato fabrique son vin de tsar-étiquette en utilisant les raisins traditionnels de l'île, cueillis très tard. Il est parmi les plus forts du monde: un millésime a atteint plus de 20% d'alcool en volume. Il est lisse, plus sec que sucré. Après deux verres, je ressens une rivière de chaleur qui me traverse. La douleur dans mes jambes de l'escalade a disparu, et un large sourire plie mon visage.

Le lendemain matin, étonnamment sans maux de tête, je monte à bord d'un ferry pour la voile de 45 minutes vers l'île voisine de São Jorge. Le ciel est bleu argenté et les oiseaux se dressent sur notre sillage, se balançant pour le poisson. Luís Bettencourt me rencontre à terre, émanant d'une ambiance extérieure natty dans un t-shirt orange fluorescent avec des chaussettes et un bonnet assortis. Maintenant dans la quarantaine, il était un petit enfant en 1980 lorsqu'un tremblement de terre a secoué les fondations de l'île. «Je me souviens m'être accroché aux jambes de ma mère pendant que la terre se déplaçait», dit-il. Par la suite, de nombreuses familles ont émigré, mais la famille Bettencourt est restée. Plus tard, Luís a découvert qu'il a prospéré sur l'adrénaline. Il a construit son premier kit en rappel à l'âge de 12 ans et a trouvé une entreprise de sport d'aventure, à l'incompréhension générale de ses amis et de sa famille, pour qui vivre sur un volcan actif au milieu de l'Atlantique était probablement suffisamment aventure. Luís veut me conduire à un cachéSpot de surf, accessible uniquement en faisant de la randonnée des sentiers usés dans le temps sur les falaises couvertes de forêt.

Il y a un mot d'île,Bruma,Ce qui signifie la brume et le brouillard qui proviennent d'un nuage bas. Alors que nous commençons notre randonnée, le Bruma descend. Enveloppé de brume humide et douce, nous traversons la forêt, accompagnées d'appels d'oiseaux invisibles et de l'écart lointain des cascades. C'est humide et chaleureux. Les fougères et la mousse couvrent les marches de pierre usées qui tapissent le chemin d'enroulement. Yam laisse plus gros que les assiettes de service nous brossent les jambes. Nous pouvons sentir la menthe sauvage sous nos pieds. Les sommets éloignés des montagnes glissent à l'intérieur et à l'extérieur. Il ne semble pas inconcevable que nous puissions repérer un brontosaure grignotant une fougère.

Après une heure de descente en descente, nous émergeons sur un plateau bas au-dessus d'un petit village de maisons en pierre et d'une église blanchie à la chaux qui s'asseyent à côté d'un lac sur un isthme étroit. Ceci est Fajã Santo Cristo. Largement abandonnée après le tremblement de terre, il a récemment été redécouvert par les surfeurs. Il n'y a pratiquement personne ici; Pas d'électricité, pas d'Internet, pas de routes, pas de voitures et pas de moyen facile.

Les vagues n'ont que quelques pieds de haut aujourd'hui, mais même à cette taille, elles sont assez puissantes pour rouler. Trois surfeurs se dépassent, leurs planches formant de longues nageoires derrière eux. Ici, nous rencontrons Rodrigo Heredia, dont les cheveux ébouriffés suggèrent une vie passée immergée dans l'eau salée. Ancien champion du surf portugais, il a voyagé dans le monde entier, mais Fajã Santo Cristo reste un endroit préféré. «Cette île est un mystère au milieu de l'Atlantique», dit-il. «C'est comme si l'Indonésie était il y a 30 ans. Il y a une longue pause, des vagues parfaites, et l'eau est à 75 degrés pour que vous puissiez surfer en short. Souvent, vous êtes le seul dans l'eau, et vous pouvez voir les falaises et les montagnes, l'église et le lagon.»

Assis dans le Lee des montagnes, écoutant les vagues rouler sur la plage de Stony, j'enquête sur les maisons abandonnées autour de moi, qui perdent leur combat avec les plantes récupérant la terre. Je suis frappé par la nature éphémère de l'effort humain. L'idée m'apporte une tranquillité surprenante, la certitude que toutes choses passeront, et je retarde notre départ aussi longtemps que possible pour garder le moment.

Après São Jorge, je fais mon chemin vers l'ouest vers Flores, peut-être le plus beau des neuf îles et certainement le plus fous. De ses hautes falaises, je vois le vert rencontrer le bleu partout où je regarde: la mer et le ciel bordant des montagnes lumineuses; grandcascadestomber dans les flux ci-dessous; Les forêts alpines mettant en forme des lacs de cratère enveloppés dans des nuages. L'océan couleur de l'encre se courbe à 270 degrés autour de moi, comme si j'étais sur la proue d'un bateau. Un cumulus imposant se trouve comme un chapeau hautvoleurs d'oiseaux. Les vagues attaquent les colonnes déchiquetées de basalte noir qui poussent de l'océan en dessous, s'écrasant dans des tourbillons argentés autour de leur base. Le vent est constant: même par une journée douce, l'air a une qualité impatiente. L'impression de la petitesse que j'avais à Fajã Santo Cristo revient, associée à un sentiment de vulnérabilité.

Seulement 4 000 personnes vivent sur Flores et le jeune Francisco Pimentel les connaît tous. Alors qu'il conduit, il soulève un index dans un salut paresseux à chaque voiture que nous passons. Fajãzinha, sa ville natale, est un village de 61 personnes sur une colline escarpée face à la mer. Le plancher en bois de l'église du village est fait de planches récupérées il y a des siècles à partir de navires naufragés sur les falaises en dessous. Les chalets ont carrelé des images d'icônes religieuses à côté de la porte d'entrée: Notre-Dame de l'espoir, Notre-Dame des Miracles.

Francisco me montre la maison de son arrière-grand-mère, blanche avec une porte rouge et de petites fenêtres qui regardent la mer. Pour les Azoréens, l'océan est bien plus qu'une simple vue.«Marsia», "dit Francisco, en utilisant un mot portugais qui se traduit par «spray salin» mais qui est utilisé pour signifier l'odeur de la mer. «Un Azoréen a besoin de Marsia. Nous devons voir la mer; nous devons entendre les vagues. J'ai besoin de savoir que la mer est toujours là. Même si je ne le regarde pas, je veux savoir que c'est au-dessus de mon épaule quelque part. Si je ne vois pas la mer tous les jours, j'ai l'impression d'être en prison.» Cette nuit-là, je dors avec les fenêtres ouvertes, écoutant l'océan et le vent, des rêves agités de cascades et des forêts impénétrables me poursuivant toute la nuit.

Le jour où je me rendais à Corvo, le ferry Interrisland est annulé, donc je parcourt environ 15 miles dans un petit engin gonflable. Un marlin plus long que le bateau passe au passé, une ombre sombre dans l'eau de l'indigo et une gousse de dauphins sculptent des arcs élégants dans l'eau à côté de nous. Corvo est minuscule, juste un volcan et des vaches robustes broutant les pâturages balayés par le vent sur ses flancs. Il n'y a qu'un seulvillage, avec des rues étroites sinueuses conçues pour aider à se défendre contre les pirates, un centre d'observation des oiseaux et un petit musée dédié à l'histoire de l'île. Le musée est verrouillé, et Senhor Filipe, qui détient la clé, est occupé à boucher un cochon. Les appels sont faits, et finalement Senhor Filipe apparaît, les yeux brillants, avec des cheveux éclaircissés usés sur un pâté brun noix et deux dents de devant supérieures qui sont plus courtes que les autres, donnant à son sourire une inclinaison triangulaire.

Il souligne une roue qui appartenait à sa grand-mère et me donne deux balles de laine grasse, l'une teint le bleu royal traditionnel du tissu de l'île, comme un souvenir. Je vois une photo en noir et blanc d'un enfant en bas âge dans une charrette dessinée par des taureaux et je suppose qu'il a été pris au tournant du siècle dernier. «Non», explique Senhor Filipe. «C'était le début des années 1970. Je sais parce que c'est moi dans le chariot.» Sur les Açores, le temps se déplace lentement.

Je ne me sens pas prêt à retourner au buzz de São Miguel, mais le déjeuner avec un ami à la õtaka récemment ouverte à Ponta Delgada me rappelle les plaisirs de la vie urbaine. Le chef local José Pereira combine les ingrédients azoréens avec des techniques japonaises: le sashimi du thon bleu de la ligne sauvage et les limpets locaux crémeux servis avec du soja yuzu. Mais plus tard dans l'après-midi, envie de cette solitude brumeuse que je ressentais sur les îles extérieures, je me dirige vers les fournons, une petite ville à 45 minutes de route au nord-est, qui se trouve dans le cratère d'un volcan actif qui crache et cuit et émet un parfum de soufre. Les habitants cuisent les aliments dans le cratère et se baignent dans ses piscines thermiques médicinales. Avant le crépuscule, je marche pieds nus jusqu'à l'une des piscines. La vapeur plane au-dessus comme un nuage délicat. Je flotte sur le dos, regardant le ciel passer du bleu pâle au rouge profond. Entouré de montagnes et enveloppé dans des eaux chaudes et apaisantes, je suis aussi en apesanteur et toujours en tant que bébé dans l'utérus.

Assores GetawaysOffre des voyages aux îles à partir d'environ 1 400 $ pour deux pour six nuits, avec des séjours dans des hôtels tels que Sul Villas & Spa, La Maison de White Executive Suites & Villas et des maisons de lave. La société d'écotourismeFuturismepeut organiser les transferts de ferry et les ascensions de montagne.

Où séjourner

Sul Villas & Spa, São Miguel

Propriétaire de l'ancien surfeur professionnel Rodrigo Herédia,SurA 12 chambres avec vue sur l'océan à écran grand écran et une piscine d'eau salée. Le design fait écho aux couleurs de Santa Cruz, le village à proximité, avec des éviers noirs en forme de basalte et des murs blancs. Le spa utilise Essentia Azorica, une marque locale qui récolte à la main les huiles essentielles.Double à environ 180 $

La Maison par White Exclusive Suites & Villas, São Miguel

Ceramificationdu boutique minimaliste Hotel White Exclusive Suites & Villas présente tous les avantages de sa propriété parentale - Driftwood et Macramé Interiors, Service impeccable - dans une villa de quatre chambres. Dans le jardin luxuriant, des pelouses de croquet, une piscine et un foyer se trouvent sous des fougères exotiques.À partir d'environ 785 $ par nuit (dort huit)

Maisons de lave, pic

Haut sur une colline, ces14 chaletsde verre et de roche volcanique, avec des cuisines et des cheminées de travail, semblent flotter au-dessus de la mer. Dans la salle de yoga à parois de verre, les clients peuvent effectuer des salutations au soleil en regardant l'Atlantique.Double à environ 157 $

Maison d'hôtes et surfcamp, São Jorge

CesTrois chambres, dans la montagne au-dessus de la meilleure pause de surf dans les Açores, sont monastiquement simples, avec des planchers carrelés, de petites salles de bains et pas d'électricité - parfaits pour les cavaliers. La randonnée de l'heure pour les atteindre ne fait qu'ajouter au frisson.Double à environ 60 $

Village de Cuada, Flores

Des cascades élevées tombent des sommets derrière ce minuscule village de pierre, abandonnés dans les années 1960 lorsque ses habitants ont émigré. Aujourd'huichalets d'origineont été restaurés et sont confortables et rustiques, avec des murs blanchis à la chaux parsemés de pierre de basalte, de meubles vintage et de courtepointes patchwork.À partir d'environ 85 $ pour deux

Açores Wine Company, Pico

UNmaison d'hôtes et cavedevraient ouvrir cette année à partir de ce vigneron primé, qui se concentre sur la relanceraisin antiquevariétés. Jusqu'à présent, il a récupéré quelque 247 acres de vignes pratiquement éteintes; En conséquence, les vins de Pico sont désormais un prix de la même manière que ceux de Napa Valley, Bourgogne et Champagne.